Dépoussiérant un dossier datant de 1990, le Conseil supérieur de la langue française a voté l’application de quelques réformes en matière d’orthographe. Premiers visés, les traits d’union et les accents circonflexes, dont l’existence n’est plus jugée essentielle. Face à la levée de boucliers qu’a suscité cette annonce (qui n’est pas la première du genre), la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem s’est empressée de préciser que l’ancienne orthographe resterait valable malgré tout…
Peu orthodoxe, la réforme de l’orthographe ?
Les cyniques ne diront pas le contraire. Pourtant, une autre clause passée inaperçue jusque-là et inscrite en page 36 du rapport sur la réforme a éveillé notre curiosité. Intitulée » Estimation technique avancée d’une réforme générale et novatrice conceptuellement exigeante » (ETADURGENCE), la clause prévoit la suppression progressive de certaines lettres, » dans l’intérêt de tous « . Ainsi, les lettres L,I,B,E,R,T, et É devraient être totalement supprimées d’ici la fin de l’année scolaire. « C fom s couagus e ndspnsabl ! » s’est félicité Manuel Valls en conférence de presse ce matin.
Inverser la courbe de l’accent circonflexe, tel est en effet le vrai courage politique.
JK